Une réforme qui fait travailler plus longtemps
Mis à jour le 30-01-2023 à 09:36:56La réforme comporte deux volets.
Le premier porte sur le nombre de trimestres à cotiser pour avoir droit à une pension sans décote. Il faudra justifier de 43 annuitées (172 trimestres) pour tout le monde en 2027. Jusqu’ici seules les générations à partir de 1973 étaient concernées par le relèvement à 172 trimestres de la réforme Touraine. Cela pénalise principalement les personnes qui entrent tard sur le marché du travail ou ont des carrières hachées, notamment les enseignant·es.
L’autre volet porte sur l’âge auquel les droits à la retraite s’ouvrent. L’âge de départ à la retraite passe de 62 à 64 ans. Hors de tout processus de cessation progressive d’activité, les personnes qui auront atteint leurs 43 annuités avant 64 ans, seront obligées d’atteindre ce seuil pour avoir le droit de cesser leur activité (sauf situation de carrière longue, avec plusieurs trimestres validés avant 20 ans).
Or, allonger la durée de travail, c’est amputer les salarié·es de leur reste à vivre en bonne santé :elle est actuellement de 65,9 ans pour les femmes et 64,4 ans pour les hommes.
Dans tous les cas, il faudra travailler plus longtemps.