La double peine des PE

Rien n’est prévu pour prendre en compte la situation de travailleurs et de travailleuses comme les professeurs des écoles. De plus, l’impossibilité de faire valoir ses droits à la retraite en cours d’année instaure de fait une double peine pour ces derniers et dernières.

En effet, les professeurs des écoles sont à l’heure actuelle les seul·es salarié·es à ne pas pouvoir partir à la retraite en cours d’année. Par exemple, avec un allongement de deux ans, une professeure des écoles ayant ses 64 ans le 2 septembre 2030, ne pourrait donc faire valoir ses droits que le 1er septembre 2031, à 65 ans moins un jour…

Et ces âges théoriques, ne correspondent absolument pas à une profession diplômée, débutant comme titulaire en moyenne à 30 ans… (Note de la DEP pour 2018) Beaucoup d’enseignant·es seront loin d’avoir tous leurs trimestres à 64 ans !

Pas de cessation progressive d’activité professionnelle possible, peu de mobilité interne à l’Education nationale, absence de médecine de prévention, à l’heure actuelle, rien n’est prévu pour les fins de carrières des enseignants et enseignantes. Car si enseigner ne provoque pas la même usure physique que travailler dans le bâtiment par exemple, accueillir 30 petites sections ou mener 26 CM2 à la piscine ne demande pas la même énergie à 25 ans qu’à 65 ans !